Juviles

La municipalité de Juviles fait partie du Parc Naturel de la Sierra Nevada, et se trouve sur son versant sud. Sur la route qui descend de Trevélez à Bérchules et à Válor, connu pour la production de ses délicieux jambons, il jouit aussi de la caractéristique essentielle qui définit l'image des villages de la Alpujarra: una architecture singulière de ses habitations, parfaitement adaptées au terrain accidenté et à la climatologie de la zone, qui se divise en de petites rues étroites où subsiste la mémoire de son passé arabe.

Dans le coeur de la Alpujarra de Grenade, contrée unique sur le sol péninsulaire, marche naturelle entre la côte méditerranéenne et la Sierra Nevada, où se dressent les sommets les plus hauts du territoire espagnol, Juviles est un lieu qu'il faut absolument visiter sur la route de la Alpujarra.

Histoire

L'histoire de Juviles est similaire à celles de bien d'autres villages de la Alpujarra, contrée qui, par son isolement géographique, a développé une culture propre et originale, et qui connut son moment de splendeur sous la domination arabe, quand toute la Alpujarra était un important empire agricole spécialisé dans la production de la soie.

Déjà, au Xe siècle, les habitants de Juviles, protégés par son inexpugnable château, adhérèrent au mouvement qui contre l'émirat de Cordoue donnait le pouvoir au chef militaire de Ronda Umar ibn-Hafsum; ce fut le propre Abderramán III, premier calife de Cordoue, qui intervint (913) dans la soumission des rebelles.

Après la conquête de Grenade (1492), les Rois Catholiques firent détruire le château de Juviles.

En 1568 un riche propriétaire terrien de la Alpujarra grenadine, Hernando de Válor, qui prit le nom de Abén Humeya, se souleva contre Philippe II, provoquant une révolte générale entre les morisques de tout le royaume de Grenade.

Dissensions internes entre les propres morisques, qui assassinèrent Abén Humeya (1569), et permitirent que Juan de Austria en finisse rapidement avec le soulèvement, Juviles étant un des villages les plus endommagés par la dure répression des troupes chrétiennes.

Les morisques seront définitivement expulsés en 1609.

La Alpujarra se repeuplera, plus tard, de paysans venant de Galice, León, des Asturias et de Castille.